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La Chapelle de Oizy









Les Origines

Vers 1648, durant la guerre de 100 ans, une statue de la Vierge Marie, copie de la statue de la Vierge de Foy-Notre-Dame, offerte par l’Archiduchesse Isabelle à l’époque de Philippe II d’Espagne. Ils l’ont accrochée à un chêne. L’endroit devint rapidement un lieu où les habitants venaient l’implorer. Assez vite, ils construisirent une petite chapelle en bois.


La Chapelle

En 1675, commença le chantier de construction de la chapelle en pierres actuelle. Il durera 13 ans car les autochtones n’étaient guère riches.

En 1688, à la fin des travaux, la statue de Notre-Dame fut détachée de son arbre pour trouver sa place à l’intérieur de l’édifice.

De tout temps, la Vierge y fait l’objet d’un culte fervent.

Les habitants de Oizy, petit village de la commune de Bièvre, l’appellent la chapelle Notre-Dame de Bon Secours ou, plus simplement, Notre-Dame de Oizy.



La Tradition

Après la révolution française, en 1796, la tradition veut que trois enfants mort-nés au pied de l’arbre où se trouvait la Madone. Les enfants ressuscitèrent quelques instants, le temps de recevoir le baptême.

A l’intérieur de l’édifice, un ex-voto qui est constitué d’un boitier vitré qui comprend trois petites poupées emmaillotées et qui surplombe l’autel, rappelle cet évènement et surtout la dévotion qui en découle. C’est ce qu’on appelle un sanctuaire à répit, où les gens espéraient que les nouveaux nés mort-nés ressuscitent le temps de les baptiser.


Le site (la chapelle, les tilleuls à grandes feuilles et les abords immédiats) est classé depuis le 16 octobre 1975.


A travers l’Histoire

Au niveau archéologique aussi, le site de la chapelle de Oizy présente un intérêt. Près de celle-ci, énormément de silex ont été mis au jour, notamment par l’écrivain Jean-Luc Duvivier de Fortemps.

Le docteur Jean-Georges Rozoy (médecin généraliste français qui a obtenu un doctorat en sciences en 1977 et dont la thèse défendue était consacrée au Mésolithique en France et en Belgique) a réalisé une étude des lieux. Celle-ci a révélé qu’il y a environs 10.000 ans, à l’époque dite « épipaléolithique » (celle des derniers « chasseurs »), une population préhistorique a vécu à proximité du l’emplacement de la chapelle. Cette population a été appelée scientifiquement « ardennienne » et non ardennaise.

Le lieu a aussi un intérêt historique car la chapelle date du 17ème siècle. Il s’agit d’un des plus ancien monuments ruraux de la région.






Enfin, ce sanctuaire est situé au croisement de deux anciens chemins :

· Le Chemin des canons ou Chemin des pèlerins, voie bien connue

· La Voie de Bouillon, empruntée pour une circulation plus locale.

Le 27 juillet 2017, une tempête s’est abattue sur la région. Un des tilleuls plusieurs fois séculaires se trouvant très près de la chapelle s’est écrasé sur l’édifice religieux, lui occasionnant beaucoup de dégâts. D’importants travaux de restauration ont été entrepris depuis lors.


Le lieu et l’Art

Depuis longtemps, la chapelle, par sa situation isolée sur un promontoire et protégée par des tilleuls, a attiré l’attention de nombreux artistes peintres venus s’en inspirer. Citons entr’autre, Yvonne Tellier, Marie-Madeleine Stévenin, Jacques Vander Elst, Marcel Hubert et Sébastien Lambot.

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